Deuxième sommet mondial sur la COVID-19

Les États-Unis d'Amérique et l'Union européenne mettent actuellement en œuvre le programme États-Unis-UE pour vaincre la pandémie mondiale: Vacciner le monde, sauver des vies maintenant et rétablir une meilleure sécurité sanitaire, adopté le 22 septembre 2021. Aujourd'hui, le président Biden et la présidente Von Der Leyen ont réaffirmé les jalons de leur coopération étroite en vue de la réalisation des cinq grands objectifs de ce programme, et ils ont annoncé une nouvelle action commune, présentée ci-dessous:

L'équité vaccinale et les «piqûres dans le bras». Ayant partagé au total plus d'1 milliard de doses de vaccin contre la COVID-19, et conformément à l'engagement de partager un total de 1,9 milliard de doses à travers le monde, l'UE et les États-Unis s'efforcent de faire en sorte que les livraisons en cours soient fondées sur la demande des pays, se fassent dans le cadre des meilleures pratiques et passent rapidement des tarmacs des aéroports aux bras à vacciner, en mettant l'accent sur l'Afrique subsaharienne. Grâce au soutien de Team Europe et des programmes américains Global VAX, les deux parties reconnaissent que l'équité vaccinale commence par le respect de principes relevant des meilleures pratiques en matière de dons, y compris une planification adéquate et transparente en collaboration avec les gouvernements, les partenaires nationaux, COVAX (dans le cadre de l'ACT‑A), l'équipe spéciale pour l'acquisition de vaccins en Afrique (AVATT), l'OMS, le partenariat pour la livraison de vaccins contre la COVID-19 (CoVDP), etc. L'offre de doses n'étant actuellement pas limitée, le partenariat devrait accorder une attention particulière à l'amélioration de la préparation à la vaccination et de la logistique, à la lutte contre les réticences en matière de vaccination et à la mise en place de capacités à plus long terme grâce au renforcement des systèmes de santé, ainsi que d'une capacité immédiate de couverture vaccinale dans le cadre du partenariat mondial pour la livraison de vaccins contre la COVID-19. Afin de renforcer notre partenariat, les États-Unis et l'UE consulteront activement des partenaires tels que l'AVATT, le CoVDP et COVAX sur les stratégies visant à accélérer l'absorption vaccinale. Les États-Unis et l'UE renforceront les dialogues avec les banques multilatérales de développement et les partenaires mondiaux en vue d'une meilleure utilisation des opérations nationales de vaccination et de leur financement durable.

Renforcer la fabrication et les chaînes d'approvisionnement au niveau mondial. La nécessité de garantir l'approvisionnement et l'administration de vaccins et de doses thérapeutiques face aux contraintes de la chaîne d'approvisionnement a conduit au lancement, en septembre 2021, du groupe de travail conjoint UE-États-Unis sur la fabrication et la chaîne d'approvisionnement concernant les vaccins contre la COVID-19. Les dirigeants espèrent que le groupe de travail étendra ses activités afin d'alerter rapidement en cas de goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement, susceptibles d'entraver la disponibilité mondiale de vaccins et de traitements, et de coordonner les efforts visant à soutenir les capacités de production de vaccins et de traitements pour les variants et en cas de futures pandémies, y compris en Afrique

Renforcer la coordination entre l'UE et les États-Unis afin d'améliorer l'architecture mondiale de la sécurité sanitaire. Le renforcement des capacités de prévention, de préparation et de réaction aux pandémies (PPR) requiert une coopération internationale forte. Les États-Unis et l'Union européenne sont déterminés à coopérer à cette fin, notamment dans le cadre des efforts déployés au titre du Plan d'action mondial prioritaire pour un engagement renforcé sur la COVID-19 (GAP). Le renforcement des capacités de PPR suppose d'améliorer l'architecture mondiale de la santé, notamment l'OMS qui y occupe une position centrale, et de mettre en place un financement durable. Les présidents Biden et Von Der Leyen se sont félicités du soutien du G20 sous la direction de l'Indonésie et se sont engagés à coopérer à la mise en place d'un nouveau Fonds financier intermédiaire (FIF) pour la préparation aux pandémies et la sécurité sanitaire mondiale au sein de la Banque mondiale, y compris en ce qui concerne sa capitalisation durable, sa gouvernance et sa structure durables. Les États-Unis et l'UE se sont engagés à soutenir la conception et la mise en œuvre rapides du FIF. Les dirigeants coopéreront également en vue de la conclusion d'une convention, d'un accord ou d'un autre instrument international sur la prévention, la préparation et la réaction aux pandémies au niveau de l'OMS, et de l'adoption de modifications ciblées du règlement sanitaire international (RSI), afin de renforcer le corpus de règles mondiales en matière de PPR. L'Union européenne et les États-Unis collaborent avec le «dialogue d'experts» afin de dégager un consensus sur ces modifications ciblées du RSI et sur le contenu d'un instrument de lutte contre les pandémies. Ils reconnaissent également l'importance d'une collaboration avec d'autres partenaires pour progresser dans la voie d'un financement durable de la PPR et du renforcement de l'OMS.

Préparation du futur, détection et surveillance des agents pathogènes, évaluation conjointe des menaces et réaction à celles-ci.  L'Union européenne et les États-Unis collaboreront pour améliorer la surveillance des agents pathogènes et l'évaluation des menaces, en tirant parti des approches tant existantes que novatrices et en mettant notamment en place une surveillance intégrée, un suivi en temps réel, des systèmes d'alerte rapide, des prévisions et des analyses, des échanges de renseignements, des réseaux de réaction rapide et une force de réaction immédiate aux urgences sanitaires afin de prévenir ou de lutter contre les épidémies transfrontières, en application de l'approche «Une seule santé».

Recherche et développement de nouveaux vaccins, traitements et diagnostics. Reconnaissant toute l'importance de réagir rapidement aux pandémies, les États-Unis et l'Union européenne soutiennent la science en vue de raccourcir le cycle de mise au point de vaccins, de traitements et de diagnostics sûrs et efficaces de 300 à 100 jours après l'identification des menaces, et mettent tout en œuvre pour assurer une large diffusion de ces instruments. À court terme, l'UE et les États-Unis se sont engagés à approfondir leur coopération afin d'identifier et d'évaluer des vaccins, des traitements et des diagnostics de nouvelle génération, qui soient adaptés aux nouveaux variants, qui offrent une protection plus large et qui soient sûrs et efficaces. Les États-Unis et l'Union européenne s'emploieront à mettre en concordance les investissements en matière de recherche-développement et le développement des capacités de production, et concluront un accord administratif officiel sur la préparation et la réaction aux menaces pour la santé publique, qui sera signé ce mois encore, entre l'Autorité européenne de préparation et d'intervention en cas d'urgence sanitaire (HERA) et le département de la Santé et des Services sociaux des États-Unis d'Amérique.