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Représentation au Luxembourg
  • Article d’actualité
  • 26 septembre 2024
  • Représentation au Luxembourg
  • 4 min de lecture

La Commission se félicite de l'adoption de la déclaration internationale sur la lutte contre la résistance aux antimicrobiens

Visit of Ursula von der Leyen, President of the European Commission, to United States

La Commission se félicite de la déclaration politique adoptée aujourd'hui lors de l'Assemblée générale des Nations unies qui vise à intensifier la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM). Lors de la réunion ministérielle de haut niveau qui s'est tenue à New York, les pays membres des Nations unies, dont les États membres de l'Union européenne, ainsi que l'Union européenne se sont engagés à prendre des mesures concrètes pour lutter contre la RAM dans tous les secteurs, au moyen d'une approche «Une seule santé» qui prend acte du fait que la santé humaine, la santé animale et la santé des écosystèmes sont intrinsèquement liées.

La déclaration traduit avec force le consensus qui règne à l'échelle mondiale sur la nécessité de parer à cette grave menace sanitaire mondiale, qui a été la cause directe de près de 1,2 million de décès dans le monde en 2021 et à laquelle on peut imputer 4,7 millions de décès supplémentaires la même année. On estime qu'il pourrait y avoir plus de 8,2 millions de décès liés à des bactéries résistantes dans le monde en 2050 si aucune action urgente n'est prise.

Les dirigeants politiques se sont engagés à prendre une série de mesures pour lutter contre la RAM, portant notamment sur l'amélioration de la prévention, la surveillance, le suivi, le financement, l'accès, l'innovation et la sensibilisation. Parmi les engagements figurant dans la déclaration adoptée aujourd'hui figurent:

  • l'objectif de réduire de 10 % d'ici à 2030 le nombre de décès dans le monde dus à la RAM des bactéries;
  • la mise en place par tous les pays de plans d'action nationaux visant à lutter contre la RAM au moyen d'une approche «Une seule santé»;
  • la mise sur pied d'un groupe d'experts indépendant chargé de soutenir une action contre la RAM fondée sur des données probantes. Ce groupe d'experts, que l'Union contribuera à financer à hauteur de 2,5 millions d'euros en 2025, recueillera et synthétisera les données sur la RAM et fournira des orientations aux décideurs politiques du monde entier;
  • l'utilisation des cadres existants pour échanger les expériences et les bonnes pratiques et évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des plans d'action nationaux en s'appuyant sur les orientations scientifiques évoquées ci-dessus. Des réunions régulières au niveau ministériel seront l'occasion de faire le bilan des progrès réalisés à l'échelle mondiale;
  • l'engagement de réduire de manière significative l'utilisation des antibiotiques dans le secteur agroalimentaire d'ici à 2030;
  • la promotion du financement durable, en soutenant plus particulièrement les pays à revenu faible et intermédiaire, et l'inventaire des fonds pouvant être consacrés à la RAM.

Contexte

La RAM est l'une des plus grandes menaces sanitaires de notre époque, qui met nos systèmes de santé à rude épreuve. En Europe, 1 infection bactérienne sur 5 résiste aux antibiotiques, cette proportion atteignant même 40 % dans certains États membres.

Par ailleurs, la RAM a de graves répercussions économiques. On estime qu'elle coûtera aux seuls systèmes de santé 1 000 milliards de dollars américains supplémentaires d'ici à 2050. En Europe, on estime que la RAM coûte actuellement 11,7 milliards d'euros par an en dépenses de santé et en perte de productivité.

À l'échelle de l'Union, la RAM est l'une des plus grandes priorités en matière de santé publique, ce qui se reflète dans les mesures prises pour y remédier à tous les niveaux de l'écosystème. Parmi les principales mesures prises par l'Union pour lutter contre la RAM figurent des objectifs de réduction de la consommation d'antibiotiques chez l'homme, des règles visant à limiter l'utilisation des antibiotiques chez les animaux d'élevage, des investissements dans la recherche et le développement pour soutenir la mise au point de nouveaux antibiotiques, ainsi qu'une surveillance renforcée de l'environnement afin de prévenir la contamination des sols et de l'eau par les résidus d'antibiotiques.

La Commission a également lancé cette semaine une nouvelle campagne visant à sensibiliser davantage les jeunes à la RAM et à lutter contre celle-ci sur la base d'une approche englobant l'ensemble de la société. L'Union préconise aussi vigoureusement d'apporter une réponse à la menace que constitue la RAM à l'échelle mondiale qui soit davantage axée sur le principe «Une seule santé».

Pour en savoir plus

Intervention de la commissaire Kyriakides lors de la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies sur la résistance aux agents antimicrobiens

Déclaration de l'UE lors de la réunion de haut niveau sur la résistance aux agents antimicrobiens

Citation(s)

 

La déclaration politique d’aujourd’hui traduit avec force les engagements pris à l’échelle mondiale pour lutter contre la résistance aux antimicrobiens, qui constitue une menace grave et évolutive pesant sur la santé de chacun d’entre nous, de chaque communauté et de chaque pays. La déclaration donne à la question de la RAM la visibilité dont elle avait tant besoin. Nous devons à présent transformer ces engagements en actions concrètes et intensifier notre collaboration au niveau mondial pour lutter contre la RAM. Nous nous trouvons à un tournant qui pourrait être déterminant pour la santé et le bien-être des générations futures. Avec notre programme «Équipe Europe», qui s’inscrit dans le cadre de notre union européenne de la santé, nous sommes prêts à participer à cet effort mondial.

Stella Kyriakides, commissaire à la santé et à la sécurité alimentaire

Détails

Date de publication
26 septembre 2024
Auteur
Représentation au Luxembourg