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Représentation au Luxembourg
  • Déclaration
  • 14 octobre 2024
  • Représentation au Luxembourg
  • 4 min de lecture

Déclaration de la Présidente von der Leyen au Sommet du processus de Berlin

Bonjour à toutes et à tous. Nous avons eu une très bonne réunion. Monsieur le Chancelier, cher Olaf, merci d'avoir accueilli cette rencontre en ces lieux et de m'avoir invitée. J'ai été heureuse d'être ici pour célébrer le dixième anniversaire du processus de Berlin.

Tout d'abord, cela a été l'occasion de revenir sur une décennie de progrès réalisés avec nos partenaires des Balkans occidentaux. Parce que le processus de Berlin a toujours joué le rôle de défenseur, d'architecte et de point d'ancrage d'un lien solide entre nous. Et nous vous en remercions. Bien sûr, beaucoup de changements sont intervenus en dix ans. Les périodes de conflits, de guerres et de troubles ont conduit à une nouvelle prise de conscience au sein de l'Union européenne. La prise de conscience qu'une Union élargie est aussi une Union renforcée. Et qu'il était de notre responsabilité de rapprocher de nous les pays qui aspirent à devenir membres. C'est pourquoi nous avons étendu aux Balkans occidentaux les mêmes mesures de solidarité que celles que nous avons prises à l'intérieur de l'Union. La crise énergétique en est un exemple. Nous avons aidé les ménages des Balkans occidentaux à faire face aux coûts élevés de l'énergie grâce à notre train de mesures de soutien à l'énergie à hauteur d'un milliard d'euros. Nous construisons actuellement des infrastructures énergétiques qui permettront aux Balkans occidentaux de gagner en indépendance sur le plan énergétique, grâce à un plan d'investissement d'un montant de 30 milliards d'euros. Un autre exemple est notre coopération en matière de protection civile. Nous avons tous combattu les incendies de forêt de cet été et les récentes inondations en Bosnie-Herzégovine, côte à côte. Et toute cette coopération pratique s'est déroulée parallèlement aux progrès sur la voie européenne.

Cela m'amène à mon deuxième point. Ce n'était pas le cas il y a dix ans, mais aujourd'hui, l'élargissement figure en tête de nos priorités. Lorsque nous regardons vers le futur, nous voyons un avenir où les six partenaires des Balkans occidentaux feront partie de notre Union européenne. Pour y parvenir, je crois que nous devons tirer les leçons de l'élargissement de 2004. La première condition préalable est l'alignement sur nos valeurs européennes fondamentales: le respect de la démocratie et de l'État de droit. Et la deuxième condition préalable est une intégration économique précoce. C'est pourquoi le processus de Berlin joue un rôle clé. Il a toujours été le moteur de l'intégration économique régionale. C'est ainsi que le processus de Berlin est devenu le promoteur du marché commun régional des six pays des Balkans occidentaux. Il est essentiel que ce marché commun régional fonctionne sans heurts. Parce qu'il permet aux entreprises des Balkans occidentaux de commercer, d'innover et de créer de bons emplois. Et parce qu'il rapproche la région de nous et ses économies de notre Marché unique.

Je me réjouis donc fortement de l'accord trouvé la semaine dernière au niveau de l'ALECE. Je me réjouis en particulier que les restrictions aux exportations de la Serbie vers le Kosovo soient levées. Je félicite les deux parties d'avoir fait preuve d'une telle volonté politique. Et je vous félicite, cher Olaf, pour les efforts de médiation habiles déployés par l'Allemagne. Parce que c'est un pas très concret vers la normalisation. Je me félicite également de la signature aujourd'hui du nouveau plan d'action pour le marché commun régional. Mieux le marché commun régional fonctionne, mieux les économies des Balkans occidentaux peuvent être – étape par étape – intégrées dans notre Marché unique européen.

J'en viens à mon troisième et dernier point. Nous avions besoin d'un pont entre le marché commun régional et le Marché unique européen. Et ce pont, c'est notre plan de croissance pour les Balkans occidentaux: six milliards d'euros d'investissements. Ce n'est pas un hasard si j'ai choisi de lancer le plan de croissance lors du Sommet du processus de Berlin de l'année dernière à Tirana. La raison est simple: le plan de croissance et le processus de Berlin sont étroitement liés. Avec le plan de croissance, nous ouvrons en quelque sorte la porte à des secteurs spécifiques du Marché unique. Pour tirer parti de cette ouverture, les Balkans occidentaux doivent adopter des réformes pertinentes pour créer des conditions de concurrence équitables. Et ces réformes sont en retour soutenues par des investissements de l'UE dans chaque pays. Et les progrès sont tangibles. Nous avons demandé à nos partenaires d'élaborer leur propre programme de réformes dans le cadre du plan de croissance. Aujourd'hui, j'ai le plaisir de vous informer que cinq des six programmes de réformes seront adoptés cette semaine. Cela signifie que les paiements au titre du plan de croissance pourront commencer à être effectués avant la fin de l'année.  Cela n'aurait jamais été possible sans le processus de Berlin. Le travail acharné mené dans le cadre du processus de Berlin est donc couronné de succès. En dépit de vents contraires, nous ne cessons de progresser. Soyez encore une fois chaleureusement remercié d'avoir accueilli le processus de Berlin dans ces lieux aujourd'hui.

Détails

Date de publication
14 octobre 2024
Auteur
Représentation au Luxembourg