- migration | politique migratoire | femme | droits de la femme
- lundi 10 mars 2025, 18 h 00 - 20 h 00 (CET)
- Événement extérieur
Informations pratiques
- Quand
- lundi 10 mars 2025, 18 h 00 - 20 h 00 (CET)
- Langues
- français, anglais
- Organisateurs
- Europe Direct de l’Université du Luxembourg | WeCitizens | Représentation au Luxembourg
- Site web
- https://urldefense.com/v3/__https://www.uni.lu/fr/events/femmes-et-migrations/_…
Description
Depuis les années 2000, l’Organisation internationale des migrations (OIM) (sous l’égide de l’ONU), dresse le bilan des migrations et déplacements à l’échelle mondiale et analyse ces dynamiques dans le contexte des mutations engendrées par la mondialisation et les défis géopolitiques transnationaux. Dans son dernier rapport intitulé « État de la migration dans le monde 2024 », l’OIM met en exergue notamment deux constats. Le premier démontre que parmi les 281 millions de migrants internationaux (soit 3,60% de la population mondiale en 2020) choisissent l’Europe (87 millions de personnes) et l’Asie (86 millions) comme destinations de prédilection. Ces deux continents qui recueillent environ 61% des flux sont suivis par l’Amérique du Nord (59 millions de personnes, soit 21 % du total). Le deuxième constat prouve que presque la moitié des flux migratoires internationaux (48,1%) est constituée par des femmes, souvent accompagnées de leurs enfants. Leurs motivations sont diverses, car certaines fuient les conflits, l’insécurité et les catastrophes naturelles, d’autres tentent d’échapper aux systèmes oppressifs, au manque de libertés, d’égalité des chances ou à la pauvreté, tandis que d’autres ambitionnent de se construire une vie meilleure, ailleurs.
Nonobstant leurs différentes trajectoires, ces femmes – immigrées, refugiées, déplacées – furent confrontées à un moment donné de leur périple à la discrimination sous toutes ses formes (teintées parfois de menaces, de violence et d’exploitation), mais aussi à une présence marginale, voir une quasi-absence des statistiques, du débat public et de la recherche jusqu’à l’aube des années 1960. C’est au même moment que, précédé par les travaux sociologiques l’École de Chicago[1], l’étude de dimension féminine des migrations, s’établit comme sujet du champ intellectuel des sciences sociales[2] et deviendra, par la suite, un sujet inter- et transdisciplinaire. De nos jours, « l’expérience de la migration et ses conséquences à plus long terme, sont désormais explorées dans leurs dimensions politiques, sociales et économiques jusque dans le corps des femmes et leur intimité, lieu de normes sociales, de souffrances mais aussi de résistances »[3].
Notons également que 2025 marque le 30e anniversaire de l’« Année internationale de la femme ». Cette décision prise en 1975 par l’Assemblée générale de l’ONU fut suivie, en 1977, par une autre initiative onusienne – la « Journée internationale des droits des femmes », qui est célébrée, partout dans le monde, le 8 mars.
