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Représentation au Luxembourg
Annonce18 février 2022Représentation au Luxembourg3 min de lecture

6e Sommet Union européenne-Union africaine

Participation of Ursula von der Leyen, President of the European Commission, in the 6th European Union/Africa Union Summit 

Nous avons, effectivement, organisé un sommet qui, je dirais, était agréable et productif. Il s'agissait d'un très bon sommet. Et nous avons pu voir que, alors que l'Afrique s'engage sur l'avenir, l'Union européenne veut être le partenaire de choix de l'Afrique. Il s'agit là de la synthèse de ce sommet. Pour cela, nous avons besoin d'un partenariat renforcé entre nous. Qu'est-ce que cela signifie concrètement? Cela signifie rester un partenaire économique auquel vous pouvez faire confiance. L'Union européenne est le premier partenaire commercial et le premier investisseur en Afrique. Ce n'est donc pas un hasard si le premier plan régional dans le cadre de notre grande stratégie d'investissement, Global Gateway, est le plan Afrique-Europe, avec plus de 150 milliards d'euros d'investissements. De fait, nous avons développé ensemble des objectifs très clairs dans lesquels nous voulons investir. Il y a le grand thème de la transition écologique, évidemment les énergies renouvelables. J'ai eu plusieurs entretiens avec des partenaires, qui souhaitent immédiatement aborder le thème principal de l'hydrogène vert. Il y a les réseaux de transport, la connectivité au sein du continent est essentielle au bon fonctionnement de la zone de libre-échange; les connexions numériques, l'idée du satellite a été mentionnée; mais aussi l'agriculture durable; les soins de santé; et, surtout, l'éducation. Aujourd'hui, ce qui importe, c'est ceci: ces priorités, nous les avons définies ensemble. Maintenant, nous voulons travailler ensemble sur ces priorités, nous voulons obtenir des résultats. Et la première série de grands projets a déjà été présentée aujourd'hui.

Le deuxième point important pour moi est de souligner qu'un partenariat renforcé implique d'intensifier notre lutte commune contre le changement climatique. Nous voulons que les partenariats écologiques, comme ceux que nous avons avec l'Afrique du Sud ou le Maroc, se multiplient sur l'ensemble du continent. Parce que l'action pour le climat est le défi de notre génération. Cela a été un sujet majeur au cours de ce sommet. Pourtant, si nous agissons maintenant, ce défi recèle également de grandes possibilités pour la prochaine génération. L'Afrique est riche, riche en énergies renouvelables, pensons à l'énergie hydraulique, solaire, éolienne. Et l'Afrique est riche en nature, avec un quart de la biodiversité mondiale, un quart! Pour mettre un terme au changement climatique, le monde a donc besoin de l'Afrique. Il est vrai que la transition vers une énergie propre prendra du temps pour les économies qui dépendent fortement du charbon, que ce soit en Afrique ou en Europe. Mais nous sommes tous deux déterminés. Et je me réjouis à la perspective de voir l'Égypte accueillir la COP27 cette année.

Enfin, de la santé de notre planète à celle de nos populations. L'Europe est le premier partenaire de l'Afrique dans la lutte contre la COVID-19. Et nous allons en faire encore plus. Nous sommes sur la bonne voie pour atteindre notre objectif consistant à partager au moins 450 millions de doses de vaccin d'ici cet été. En effet, ensemble, nous construisons des capacités de production d'ARNm dans toute l'Afrique. Je n'aborderai pas ce sujet en détail car nous en avons discuté lors de la conférence de presse de ce matin.

Mais ce qui est important, c'est que nous ayons eu une discussion très fructueuse, intense et constructive sur la question de la dérogation à l'accord sur les ADPIC et des licences obligatoires. Nous partageons le même objectif. Nous avons des moyens différents d'atteindre cet objectif. Il doit y avoir un pont entre ces deux voies. Nous avons donc décidé que les deux Commissions — la Commission de l'Union africaine et la Commission de l'Union européenne — travailleraient ensemble. Nous organiserons une réunion de collège à collège ici à Bruxelles, au printemps. Et à ce moment-là, au plus tard, nous devrons apporter une solution. Ce processus sera accompagné par le directeur général de l'OMC, M. Ngozi. J'aime quand une tâche est claire et bien définie. La tâche est assignée aux deux Commissions. Le cadre est clair, l'objectif est clair, nous devons atteindre nos objectifs.

L'Europe veut donc rester le premier partenaire de l'Afrique, un partenaire loyal. Et nous passons — aujourd'hui — des paroles aux actes.

Je vous remercie.

Détails

Date de publication
18 février 2022
Auteur
Représentation au Luxembourg