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Représentation au Luxembourg
Article d’actualité19 octobre 2023Représentation au Luxembourg3 min de lecture

Une enquête Eurobaromètre montre à quel point le bien-être des animaux est important pour les Européens

La protection du bien-être des animaux est essentielle pour les Européens, d'après les résultats d'une enquête Eurobaromètre publiée aujourd'hui. Depuis plus de 40 ans, la Commission s'efforce d'accroître le bien-être animal, en améliorant progressivement la vie des animaux et en adoptant des normes législatives parmi les plus élevées au monde en matière de bien-être. Cette enquête révèle l'importance de ce sujet pour les citoyens de l'UE tout entière.

Une grande majorité des Européens (84 %) estiment que le bien-être des animaux d'élevage devrait être mieux protégé dans leur pays qu'il ne l'est actuellement. Ils sont presque autant (83 %) à souhaiter que la durée du transport des animaux soit limitée. Près de trois quarts des répondants (74 %) sont favorables à une meilleure protection du bien-être des animaux de compagnie dans leur pays.

Plus de 90 % des Européens estiment que les pratiques d'élevage devraient obéir à des exigences éthiques fondamentales. Il s'agit notamment de veiller à ce que les animaux disposent de suffisamment d'espace, de nourriture et d'eau, vivent dans un environnement adapté à leurs besoins (boue, paille, etc.) et soient manipulés correctement. L'enquête a également montré que les répondants se soucient énormément du bien-être des animaux dans les abattoirs.

Trois quarts des personnes interrogées ont jugé qu'il était inacceptable de tuer les poussins mâles à la naissance, tandis qu'une écrasante majorité soutenait l'interdiction de couper certaines parties du corps des animaux (queue, oreilles, bec, etc.), sauf en cas de stricte nécessité et sous anesthésie. En ce qui concerne l'élevage d'animaux à fourrure, plus de la moitié des personnes interrogées (57 %) estiment qu'il devrait être strictement interdit dans l'UE, tandis que près d'un tiers (32 %) pensent qu'il ne devrait être maintenu que si le bien-être est amélioré.

En ce qui concerne les importations de denrées alimentaires en provenance de pays tiers, plus de huit Européens sur dix (84 %) estiment qu'il faut changer la situation actuelle en matière de bien-être des animaux, soit en appliquant les règles de l'UE en matière de bien-être des animaux aux importations de denrées alimentaires, soit en étiquetant les denrées alimentaires conformément aux normes appliquées.

Bien que les entretiens aient été menés en mars 2023, alors que les prix des aliments étaient déjà très élevés en raison de l'inflation, 60 % des répondants ont indiqué qu'ils seraient disposés à payer plus cher pour avoir des produits issus de systèmes d'élevage respectueux du bien-être des animaux. Environ un quart des répondants (26 %) seraient prêts à payer jusqu'à 5 % de plus pour des aliments respectueux du bien-être des animaux.

Contexte

L'enquête Eurobaromètre spécial (nº 533) a été menée du 2 au 26 mars 2023. Au total, 26 376 répondants issus des 27 États membres de l'UE et de différents groupes sociaux et démographiques ont été interrogés. La méthode utilisée a consisté en des entretiens menés en face-à-face, dans la langue nationale, chez les personnes interrogées ou à l'entrée de leur domicile, sauf à Malte, en Tchéquie, au Danemark et en Finlande, où certains entretiens ont eu lieu par vidéoconférence.

La stratégie «De la ferme à la table», qui est au cœur du pacte vert pour l'Europe, vise à rendre les systèmes alimentaires équitables, sains et respectueux de l'environnement. L'amélioration des normes de l'UE en matière de bien-être des animaux est un élément important de cette stratégie. La Commission œuvre activement à réviser la législation de l'UE en matière de bien-être des animaux d'une manière qui tienne compte des besoins de tous les acteurs de la chaîne d'approvisionnement. La proposition relative à la protection des animaux pendant le transport, l'un des quatre volets de la législation, est la plus avancée et sera présentée en décembre 2023.

En 2021, la Commission a également répondu de manière positive à l'initiative citoyenne européenne intitulée «End the Cage Age». Cette initiative appelait à interdire l'utilisation des cages pour l'élevage de plusieurs espèces d'animaux dans les systèmes d'élevage intensif.

Détails

Date de publication
19 octobre 2023
Auteur
Représentation au Luxembourg